Samstag, 16. Juli 2011

Dans les coulisses des stades, rencontre avec les volontaires du mondial

L'organisation d'une coupe du monde ne peut pas se passer de volontaires.Photo: Droits réservés : Sebastian Drolshagen

Une coupe du monde, neuf stades, 32 matches au total joués devant des tribunes bondées. Pour assurer le bon déroulement d’un tel événement, ils ont été plus de 3000 à s'afférer en coulisse. Les volontaires 2011 viennent de 76 pays et parlent 45 langues. Parmi eux, une petite délégation franco-allemande s’est lancée dans l’aventure.



Cyril Burckel Photo : L.D
Bonhommie et engagement, c’est ce qui pourrait caractériser Cyril Burckel, étudiant en troisième année de licence Staps, mention éducation physique. Le jeune homme à la carrure athlétique est également conseiller de séjour au Creps d’Alsace auprès des sportifs de haut niveau. Pendant cette coupe du monde, il est volontaire à Wolfsburg affecté à l’accueil des spectateurs.
"Ce n’était pas mon premier vœux d’affectation, mais c’est l’occasion de connaître l’Allemagne du Nord" sourit Cyril. Et pour cause, pour cet alsacien, c’est un peu par hasard que tout a commencé quelques mois plus tôt.
Alors qu’il cherchait à connaître la composition de l’équipe de France de football masculin, Cyril repère une annonce sur le site de la Fédération Française de Football pour devenir volontaire pendant la coupe du monde de foot féminin.
"Pendant nos cours, on nous répète que la coupe du monde de football (ndlr : masculin) représente le deuxième événement sportif rassemblant le plus de personnes" explique Cyril. Et pour ce passionné, devenir volontaire sur un événement de telle ampleur, c’est aussi s’assurer quelques pistes pour l’avenir. "Lorsque la fédération nous  a reçus à Paris, les responsables nous ont bien fait comprendre que nos profils les intéressaient aussi pour l’organisation de l’Euro 2016" confie Cyril. Une opportunité supplémentaire pour ce jeune sportif.

Alicia Richert. Photo : L.D
Si sa candidature a été retenue par la FFF, l’Office France Allemand pour la Jeunesse  est l’organisme qui a permis aux 30 jeunes volontaires français de participer à l’aventure. Suite au succès de ce  programme mis en place il y a cinq ans pour le mondial 2006, l’OFAJ a renouvelé son partenariat avec la FFF et le comité d’organisation de la coupe du monde. Au-delà de l’aspect sportif, l’OFAJ voit aussi dans cet événement l’occasion d’une rencontre sur le plan interculturel et linguistique. Ainsi, 10 jeunes allemands ont également été retenus par l’OFAJ. Le groupe de 40 volontaires est donc réparti dans les différents stades de la compétition. Et c’est justement ce côté culturel qu’Alicia Richert a privilégié en posant sa candidature. "Originaire d’Alsace, je suis volontaire dans une ville proche, à Sinsheim. Finalement, c’est un moyen de redécouvrir ma région" explique cette étudiante à Sciences Po Lyon. Si Alicia n’avait jamais participé à un programme proposé par l’OFAJ auparavant, elle y a vu l’opportunité d’une expérience franco-allemande, puisqu’elle souhaite s’orienter professionnellement dans cette voie. Alicia décrit également cela comme un mini séjour Erasmus, "riche d’échanges internationaux et linguistiques". De son côté, Cyril avoue avoir été avant tout attiré par l’aspect sportif de l’événement. Pourtant, le fait que la coupe du monde se déroule en Allemagne n’est pas anodin dans son choix de candidature. "L’avantage, c’est que je maîtrise la langue allemande. En Espagne ou en Italie, les choses auraient été différentes pour moi" admet-il, lucide. Si le petit groupe franco-allemand pris en charge par l’OFAJ est principalement constitué d’étudiants, la moyenne d’âge des volontaires sur place est de 36 ans. Une jeunesse  qui n’est pas passée inaperçue aux yeux de Steffi Jones, présidente du Comité Organisateur Local (COL) de la coupe du monde de football féminin. "Süß aber so jung" aurait-t-elle adressé à Cyril Burckel lors de sa visite à Wolsburg.
Lucie Dupin

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