Les Françaises ont conquis leur public. Photo : S. Drolshagen |
Sur l’ensemble des matches répartis dans les neufs stades du tournoi, 782.000 tickets ont été vendus. Avec une moyenne de 38 785 places par tribune, il a été frappant de découvrir des gradins déjà bien remplis dès les premiers coups d’envoi, un phénomène qui s’est amplifié au fil du tournoi. Selon la FIFA, cette compétition fait figure de succès sur le plan économique. Sous réserve de nouveaux décomptes, le bénéfice net de la compétition s’élèverait en effet à 7,6 millions d’euros. Un résultat supérieur à celui escompté, notamment grâce à la vente surprenante des billets. Le bénéfice devrait être réinvesti à hauteur de 5 millions d’euros dans le football féminin, pour contribuer à son développement et poursuivre l’élan impulsé lors du tournoi. Il s’agit d’une des missions de la nouvelle commission pour le football féminin au sein de la ligue allemande de football, la DFB. Pour Hannelore Ratzeburg, vice-présidente de la DFB, l’objectif serait ainsi « d’élaborer des projets et des campagnes allant dans le sens d'une évolution durable de la discipline».
Ballon rond et écrans plats
Le mouvement a également gagné les écrans de télévision. En Allemagne, les deux grandes chaînes publiques, ARD et ZDF, ont retransmis l’intégralité des 32 matches, avec une moyenne de 6,7 millions de téléspectateurs par match. Le quart de finale entre l’Allemagne et le Japon se hisse même au rang d’émission la plus regardée de l’année 2011 avec 17,1 millions de téléspectateurs.
En France, en proportions gardées, (n’oublions pas qu’en comparaison démographique, la nation allemande compte près de 20 000 000 de fans potentiels supplémentaires), les deux chaînes diffusant la compétition (Eurosport et Direct 8, et seulement à partir des ¼ pour cette dernière) ont, elles aussi, enregistré des records. La demi-finale face aux Etats-Unis, a rassemblé une moyenne de 2 325 000 téléspectateurs, avec un pic à 3 264 000 (moyenne à 19h34) selon Médiamétrie.
Le jeu surprenant des Françaises a réussi à captiver des millions de téléspectateurs. Photo : S. Drolshagen |
On prend les mêmes et on recommence
Dans les comptes de bilan, l’effet « Bleues » et leur fulgurante ascension, ça donne aussi une reconduction du sélectionneur Bruno Bini pour deux ans, voire quatre si l’équipe se qualifie pour les championnats d’Europe 2013 organisés en Suède. Si les joueuses françaises se sont justement fait éliminer de la compétition par les Suédoises, les filles de Bruno Bini, n’attendront pas 2013 pour réitérer leurs exploits dans le cadre d’une compétition internationale. Elles ont en effet rendez-vous avec les pelouses de Londres en 2012 pour les jeux olympiques.
Contrat reconduit pour le sélectionneur français Bruno Bini Photo : Thewomensgame sur en.wikipedia |
La Frauenmannschaft a fait l’objet de quelques désaccords internes, notamment sur la place de Brigitt Prinz, favorite et pourtant contrainte au banc de touche pour son dernier match en équipe nationale. Malgré certaines critiques, Silvia Neid, sélectionneur de l'équipe féminine d'Allemagne, conserve son poste jusqu’en 2016.
Silvia Neid reste malgré la défaite prématurée de son équipe. Photo : Moritz Johannes Löw, Mo4jol |
Lucie Dupin.
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